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La Nouvelle-France en 1645

En 1645, la Nouvelle-France témoigne de l'ambition coloniale française en Amérique du Nord, un territoire immense réclamé par la Couronne mais faiblement peuplé et administré.

La colonie s'étend théoriquement sur des espaces considérables : la vallée du Saint-Laurent, l'Acadie et des territoires en expansion vers les Grands Lacs grâce à l'exploration et au commerce des fourrures. Toutefois, la présence française effective demeure concentrée le long du corridor du Saint-Laurent, entre Québec et Montréal, avec quelques postes avancés vers l'ouest.

La Compagnie de la Nouvelle-France, ou Compagnie des Cent-Associés, administre le territoire depuis 1627 selon une charte royale. Cette compagnie commerciale détient le monopole de la traite des fourrures et l'autorité gouvernementale, malgré des difficultés financières persistantes. Le gouverneur de la Nouvelle-France, nommé par le roi, exerce le pouvoir exécutif suprême.

Québec, fondée en 1608, constitue la capitale coloniale et le centre administratif principal, abritant le gouverneur, les autorités religieuses et les quartiers commerciaux. Montréal, établie en 1642 sous le nom de Ville-Marie, représente la frontière occidentale du peuplement français. Trois-Rivières sert de poste de traite intermédiaire. La population française totale demeure inférieure à 3 000 colons, concentrés dans ces trois établissements principaux.

L'Acadie, englobant les actuelles provinces maritimes, fonctionne de manière semi-autonome depuis Port-Royal, son centre administratif, avec une économie orientée vers l'agriculture et la pêche.

Les revendications territoriales françaises reposent essentiellement sur des alliances avec les nations autochtones, particulièrement la Confédération huronne et les tribus algonquines. Les coureurs des bois et les missionnaires jésuites étendent l'influence française bien au-delà des établissements, créant un réseau de relations commerciales et religieuses.

Le commerce des fourrures, notamment du castor, constitue le fondement économique de la Nouvelle-France et motive l'expansion territoriale vers l'ouest.



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